Projet LIFE : Maximiser les opportunités d'une approche circulaire de la gestion durable des grignons d'olive grâce à une culture optimale des insectes

La production d’huile d’olive est une activité économique très importante dans la région méditerranéenne, mais elle a également un impact environnemental significatif en raison des quantités importantes de déchets liquides et solides générés pendant le processus d’extraction. L’Europe est actuellement le plus grand producteur d’huile d’olive au monde. L'Espagne reste le premier producteur européen d'huile d'olive, avec 780 000 tonnes produites lors de la campagne 2022-23, suivie de la Grèce (350 000 tonnes), de l'Italie (235 000 tonnes) et du Portugal (125 000 tonnes). Pour chaque litre d’huile d’olive, entre 4 et 6 kg de grignons d’olive (un mélange de peau d’olive, de pulpe, de noyaux et d’eau) sont générés. Rien qu'en Espagne, entre 6 et 9 millions de tonnes de grignons d'olive sont produites chaque année. Actuellement, les grignons d’olive sont transformés dans des huileries qui extraient un pourcentage élevé de matières grasses, produisant ainsi de l’huile de grignons d’olive commercialisable. Les déchets produits dans ce processus (marcs d’olives séchés) sont généralement incinérés, un processus qui implique une consommation élevée d’énergie et d’eau et, par conséquent, des émissions de dioxyde de carbone (CO2). De plus, la capacité actuelle des moulins à huile en Espagne, en Grèce et au Portugal est insuffisante pour gérer la totalité des grignons d’olives produits, ce qui oblige souvent les usines de production d’olives à fermer en raison de contraintes de stockage pendant les bonnes saisons de récolte.

Parallèlement, l’élevage et l’aquaculture sont des secteurs en croissance qui ont un impact environnemental élevé. L’utilisation actuelle de la viande, du soja et du poisson comme aliments pour animaux n’est pas durable. Cependant, les insectes ont un taux de conversion alimentaire (FCR) beaucoup plus favorable, tout comme leur capacité à convertir des matières de moindre valeur en ingrédients de meilleure qualité, tels que des protéines et des lipides, ce qui correspond aux besoins nutritionnels naturels de l'aquaculture, de la volaille et de l'élevage porcin. Le projet OLIFECycle propose une solution combinée à ces deux problèmes environnementaux en transformant le grignon d’olive, ainsi que d’autres déchets organiques, en produits à valeur ajoutée grâce à l’élevage d’insectes.