Projet Horizon Europa Spoon : Systèmes alimentaires en transition – Recherche citoyenne participative et ouverte pour une nutrition durable
- Taper Projet
- État Firmado
- Exécution 2024 -2028
- Budget alloué 5.022.917,5 €
- Portée Europeo
- Principale source de financement Horizonte Europa 2021-2027
- Site Web du projet Proyecto SPOON
Les systèmes alimentaires contribuent jusqu’à 37 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et pourraient augmenter jusqu’à 50 à 90 %. Les conflits, les crises climatiques et les inégalités affaiblissent les chaînes d’approvisionnement, provoquant une insécurité alimentaire même dans les régions prospères. En Europe, 38 millions de personnes n’ont pas accès à une alimentation suffisante et saine. Pour résoudre ces problèmes, il faut des technologies innovantes, des changements de comportement et des politiques qui prennent en compte les pratiques alimentaires culturelles.
Les approches descendantes traditionnelles sont insuffisantes dans le paysage en rapide évolution d’aujourd’hui. Le projet SPOON, financé par l’UE, met l’accent sur les réalités des consommateurs locaux et des environnements opérationnels grâce à la science citoyenne, permettant aux communautés de générer des connaissances et de favoriser la collaboration. En intégrant la science citoyenne, le comportement des consommateurs et le partage de données, SPOON cherche à prendre des décisions fondées sur les données pour des régimes alimentaires plus sains et plus durables et à réduire l'insécurité alimentaire.
Le système alimentaire mondial, responsable de 37 % des émissions de gaz à effet de serre, a besoin d’être transformé de toute urgence en raison des défis posés par l’urbanisation et les régimes alimentaires non durables. En outre, le changement climatique et la perte de biodiversité exacerbent la vulnérabilité des systèmes alimentaires européens, comme le montrent les récentes catastrophes liées au climat, telles que les incendies de forêt et les sécheresses, aggravées par des chocs tels que la pandémie de COVID-19. Malgré l’abondance de l’approvisionnement alimentaire en Europe, l’insécurité alimentaire menace des millions de citoyens européens, nécessitant une approche globale englobant les connaissances, les technologies, les comportements et les politiques qui favorisent des systèmes alimentaires plus sains et plus durables.
Considérant la science citoyenne (SC) comme un outil puissant pour atteindre ces objectifs, SPOON adopte une approche innovante de l’insécurité alimentaire en utilisant la SC pour permettre aux citoyens de créer un environnement alimentaire plus inclusif et durable. Les quatre principaux objectifs de SPOON sont : approfondir les connaissances scientifiques sur les environnements alimentaires ; Accroître la capacité des décideurs politiques à prendre des décisions fondées sur des données ; favoriser la collaboration intersectorielle; Accroître la capacité des citoyens à agir pour changer leurs comportements de consommation alimentaire et les environnements alimentaires locaux ; et favoriser une plus grande confiance entre les citoyens lors du partage de données alimentaires personnelles. SPOON comble le fossé entre l’intention et l’action vers des régimes alimentaires plus sains et plus durables en plaçant les citoyens au premier plan de la transformation du système alimentaire grâce à l’intégration de la société civile.
Le cadre conceptuel de SPOON se concentre sur six laboratoires CS en Europe, coordonnés par des partenaires locaux et utilisant une approche multipartite. Les citoyens participent en tant que chercheurs et sujets, testant et validant des outils numériques innovants pour collecter, analyser et interpréter des données sur leurs comportements de consommation alimentaire et les environnements alimentaires locaux, puis co-concevoir et mettre en œuvre des interventions de changement de comportement à petite échelle avec d'autres parties prenantes. SPOON privilégie le respect des principes RGPD et FAIR dans sa gestion des données.
- Rapport sur la gouvernance des politiques alimentaires urbaines : une analyse des cas de Cordoue et de Valladolid montre que, bien que des mécanismes de gouvernance multipartites aient été mis en œuvre, leur efficacité reste limitée. Cette analyse souligne que, bien que les politiques participatives soient nécessaires, elles ne sont pas suffisantes. Ils nécessitent le soutien de ressources et de politiques publiques qui favorisent la création de réseaux sociaux solides pour soutenir les processus de transformation à long terme. Pour parvenir à un changement structurel, il est essentiel d’intégrer l’alimentation aux politiques urbaines plus larges, telles que le climat, le logement, les transports et la santé.
- Rapport sur l'environnement alimentaire : Une étude socio-spatiale menée à Madrid et à Barcelone révèle que, malgré la disponibilité d'aliments frais, les populations les plus vulnérables continuent d'être exposées à des options nutritionnelles de faible qualité. Les difficultés d’accès à l’alimentation biologique sont mises en évidence, notamment dans les zones à faible pouvoir d’achat. Le rapport souligne comment ces villes sont devenues des environnements « obésogènes », où l’accès aux aliments malsains est plus facile et moins cher, en particulier pour les populations vulnérables et dans les zones à forte pression touristique. Des déserts et des marais alimentaires ont été identifiés à Madrid et à Barcelone – des zones où l’accès à des aliments frais et biologiques est limité – et l’objectif est de changer ces environnements pour faciliter des régimes alimentaires sains et durables.
- Rapport sur la relocalisation des systèmes agroalimentaires : Les recherches menées à Madrid et à Valence soulignent la nécessité de diversifier la production locale et de planifier les infrastructures agroalimentaires (industrie, logistique, etc.) pour fermer les cycles économiques du territoire, car l'autosuffisance actuelle ne dépasse pas 5 %. La diversification de la production agroalimentaire est donc préconisée pour s’adapter aux capacités écologiques locales. Il est recommandé de promouvoir des régimes alimentaires durables pour réduire l’empreinte écologique, notamment compte tenu de la forte consommation de produits animaux.