Groupe opérationnel PRERIVID : Prévision des besoins en eau des vignobles pour une utilisation durable de l'eau d'irrigation

Dans un contexte de changement climatique, où l'on prévoit une hausse des températures ainsi qu'une répartition irrégulière des précipitations, tant en quantité qu'en période, il est de plus en plus nécessaire de disposer d'outils permettant aux viticulteurs de planifier efficacement l'irrigation et, par conséquent, d'utiliser au mieux les ressources en eau limitées disponibles.

Les stratégies d'irrigation déficitaire, qui utilisent des systèmes d'irrigation plus efficaces comme l'irrigation localisée, constituent actuellement le point de départ de la gestion de l'irrigation des vignobles. Cependant, cela nécessite la prise en compte de nouveaux facteurs liés à la complexité de la situation climatique actuelle et à la pression exercée sur les ressources en eau en Espagne. Le rapport « Impacts et risques liés au changement climatique en Espagne » identifie les principaux impacts du changement climatique sur l'agriculture : un stress hydrique accru, des modifications phénologiques dues au décalage des saisons et des dégâts causés par la chaleur et les phénomènes météorologiques extrêmes, autant de facteurs qui menacent la production.

Par ailleurs, l'étude a recensé 73 risques, classés selon leur degré d'urgence. Parmi les plus urgents, plusieurs soulignent la nécessité pour le secteur vitivinicole de s'attaquer à des projets comme PRERIVID.

• Risque de réduction du débit des rivières ou de modification de leurs variations saisonnières.
• Risque de réduction de la disponibilité des ressources en eau pour les usages agricoles et industriels.
• Risque d’eutrophisation accrue et/ou de détérioration de la qualité de l’eau.
• Risque d’augmentation de la superficie des zones arides et semi-arides due à la désertification.
• Risques découlant de changements dans la phénologie des espèces végétales (apparition des feuilles et fructification) pouvant entraîner un découplage entre les cycles biologiques d'espèces interdépendantes, y compris les espèces animales.
• Risque accru de perturbation des cycles de culture et de modification/réduction de la production en raison de la variation de la saisonnalité de l'activité horticole.
• Risque de diminution du rendement des espèces herbacées, notamment irriguées, en raison des limitations de l'irrigation.
• Risque de perte d'exploitations agricoles en raison des pertes de production et de l'augmentation des prix des intrants.