Projet de la Fondation pour la biodiversité : Adaptation au changement climatique par la sélection de variétés fruitières adaptées aux hivers plus doux

Les modèles de changement climatique prévoient une augmentation des températures moyennes pendant les mois d’hiver. Ces prédictions ont été confirmées par les observations, ces dernières années, de changements dans la phénologie de diverses espèces végétales, cultivées et sauvages, dans le sens d’une accélération temporelle des processus de développement. Dans le cas des arbres fruitiers de la zone tempérée, ces changements sont souvent associés à des problèmes de floraison dus à un froid hivernal insuffisant. Au cours des derniers siècles, les agriculteurs ont sélectionné de manière empirique des variétés de cultures fruitières adaptées à différentes zones géographiques, en se basant en grande partie sur les besoins de froid hivernal pour une dormance efficace.

Cette diminution rapide des heures de froid hivernal peut empêcher certaines variétés fruitières cultivées de produire des récoltes régulières, et il serait donc judicieux de s'adapter à ces nouvelles circonstances par le biais du renouvellement variétal. Cependant, un renouvellement immédiat peut conduire à ce que les variétés ayant de faibles besoins en froid fleurissent trop tôt dans les zones froides et souffrent potentiellement du gel. C'est pour cette raison que l'Institut d'Horticulture Subtropicale et Méditerranéenne de La Mayora (IHSM), qui fait partie du Conseil National de Recherches d'Espagne (CSIC), avec le soutien de la Fondation Biodiversité, a mené à bien un projet qui étudie l'adaptation des arbres fruitiers au changement climatique en comparant les espèces de la côte de Malaga, où les températures hivernales sont basses, avec celles de la vallée de l'Èbre à Saragosse, une zone plus froide.

Cette étude s’est concentrée sur les variétés de fruits telles que les cerisiers, les amandiers, les pêchers et les pruniers des zones tempérées et sur l’effet du changement climatique sur eux. L’objectif était de déterminer l’impact que la hausse attendue des températures due au changement climatique aura sur les cultures.