Projet H2020 WATERPROTECT : Des outils innovants pour la protection de l'eau potable en milieu rural et urbain
- Taper Projet
- État Rempli
- Exécution 2017 -2020
- Budget alloué 4.997.006,5 €
- Portée Europeo
- Principale source de financement H2020
- Site Web du projet WATERPROTECT
La pollution agricole affecte la qualité de l’eau potable en Europe. Dans ce contexte, le projet WATERPROTECT, financé par l’UE, vise à promouvoir l’adoption de pratiques de gestion efficaces et de mesures d’atténuation pour la protection des ressources en eau. À travers sept études de cas couvrant diverses conditions environnementales et agricoles, cadres juridiques et zones de captage d’eau, WATERPROTECT a développé des outils innovants pour la gouvernance de l’eau.
Ces outils comprennent des applications Web permettant d’évaluer l’impact des produits agrochimiques sur les modèles d’eau, de réaliser des analyses coût-efficacité et d’évaluer les avantages sociaux des stratégies d’atténuation. Le projet implique diverses parties prenantes, notamment des associations d’agriculteurs, des autorités locales et des sociétés des eaux, qui mettent en œuvre les meilleures pratiques telles que la gestion des terres, l’agriculture responsable, la gestion responsable des produits et la prévention de la pollution ponctuelle. Montrer l'objectif du projet
Une eau potable de qualité, sûre et en quantité suffisante est essentielle à la vie : nous l’utilisons pour boire, préparer les aliments et nettoyer. L’agriculture est la plus grande source de pollution par les pesticides et les nitrates dans les eaux douces européennes.
L’objectif global de WATERPROTECT est de contribuer à l’adoption et à la mise en œuvre efficace de pratiques de gestion et de mesures d’atténuation pour protéger les ressources en eau potable. WATERPROTECT créera donc un cadre participatif intégratif et multipartite qui comprendra des outils innovants permettant aux parties prenantes de surveiller, financer et mettre en œuvre efficacement des pratiques et des mesures de gestion pour la protection des sources d’eau. Nous proposons sept études de cas impliquant de multiples acteurs dans la mise en œuvre de bonnes pratiques (gestion des terres, agriculture, gestion des produits, prévention de la pollution ponctuelle) pour assurer l’approvisionnement en eau potable. Les sept études de cas couvrent différentes conditions pédoclimatiques, différents types de systèmes agricoles, différents cadres juridiques et des zones de collecte d’eau plus ou moins grandes à travers l’UE.
En étroite collaboration avec les acteurs de terrain des études de cas (associations d'agriculteurs, autorités locales, sociétés de production d'eau, sociétés privées de distribution d'eau, organisations de consommateurs) et d'autres parties prenantes (industrie des engrais et de la protection des plantes, agences environnementales, agences de conservation de la nature, administrations agricoles) aux niveaux local et européen, WATERPROTECT développera des modèles innovants de gouvernance de l'eau en étudiant des voies alternatives allant de la focalisation sur les « coûts de traitement de l'eau » à la « récompense de la qualité de l'eau alimentant les systèmes agricoles ». Les structures de gouvernance de l’eau seront construites sur la base d’analyses coûts-efficacité liées à l’atténuation et d’analyses coûts-avantages sociétaux, et seront soutenues par des analyses SIG spatialement explicites et des modèles prédictifs qui prennent en compte les questions d’échelle temporelle et spatiale.
Le résultat sera de meilleures méthodes participatives et de meilleurs instruments de politique publique pour protéger les ressources en eau potable.
Des agriculteurs mieux informés pour une eau douce de meilleure qualité Les agriculteurs jouent un rôle essentiel pour garantir une eau potable sûre, mais ils auront du mal à contribuer s’ils ne sont pas conscients de leur rôle et des mesures qu’ils peuvent prendre. Le projet WATERPROTECT a mis en place des laboratoires d’action dans sept régions européennes pour sensibiliser les agriculteurs et promouvoir de nouvelles pratiques. Nous voulons tous une eau potable et cristalline, exempte de contaminants qui pourraient nuire à des écosystèmes précieux.
Globalement, nous pouvons pousser un soupir de soulagement : dans l’UE, l’eau est aujourd’hui plus propre qu’il y a 25 ans, en grande partie grâce à la directive-cadre sur l’eau, qui vise à la protéger et à l’améliorer. Même si tout n’est pas si sombre, les menaces que certaines pratiques agricoles font peser sur les ressources en eau douce de l’Europe ne doivent pas être prises à la légère. Les pesticides demeurent un problème majeur, tout comme les excédents de nutriments qui provoquent des concentrations anormalement élevées de nitrates et de pesticides dans l’eau. Aujourd’hui, la moitié des eaux européennes sont considérées comme étant en « mauvais état écologique », ce qui nécessite des pratiques de gestion améliorées et des mesures d’atténuation efficaces. Français Le consortium WATERPROTECT (Outils innovants assurant la protection de l'eau potable en milieu rural et urbain) a été chargé de cette mission en juin 2017. Comme l'explique Ingeborg Joris, chercheuse et coordinatrice du projet VITO : « L'approche du projet consistait essentiellement à s'asseoir et à parler aux agriculteurs et aux autres parties prenantes, en les informant sur divers problèmes de qualité de l'eau dont ils n'avaient peut-être pas conscience auparavant, sur le rôle positif qu'ils peuvent jouer et sur les solutions qu'ils pourraient mettre en œuvre. » Une approche pédagogique était essentielle, car de nombreux agriculteurs n’entendent souvent parler de l’impact de l’agriculture sur l’environnement qu’en termes généraux. Certains agriculteurs sont moins conscients que d’autres des problèmes environnementaux liés à leurs champs, et ne savent pas non plus que certaines pratiques agricoles représentent une menace potentielle pour l’eau potable. Sept laboratoires d'action WATERPROTECT s'articulait essentiellement autour de ses sept « laboratoires d'action » : des coalitions locales dans les zones agricoles confrontées à des problèmes de qualité de l'eau liés à la production d'eau potable. « Nous recherchons des cas présentant des différences dans les pratiques agricoles, le climat, la sensibilisation des agriculteurs et l'échelle des exploitations et des installations d'eau potable.
En fin de compte, nous avons créé nos sept laboratoires d’action, allant des petites fermes en Irlande impactant les puits d’eau souterraine privés aux grandes fermes qui pourraient menacer l’approvisionnement en eau potable d’une grande ville. « D'autres exemples incluent des agriculteurs peu sensibilisés à l'environnement qui cultivent leurs propres cultures, ainsi que des agriculteurs bien informés qui réfléchissent à une répartition optimale de l'utilisation des terres dans le bassin versant de l'eau potable », explique Joris. Les Action Labs ont permis non seulement de sensibiliser et de promouvoir les meilleures pratiques de gestion, mais aussi de recueillir des données précieuses avec la participation des acteurs locaux.
L’équipe du projet a développé des outils de gestion collaborative qui ont fourni des informations aux coalitions locales et alimenté le débat. Joris est convaincu que tout ce travail contribuera à terme à la mise en œuvre de davantage d’actions au niveau local. L’impact positif du projet ne doit pas se limiter aux sept régions sélectionnées. Joris et d’autres partenaires du projet ont élaboré des lignes directrices écrites sur l’utilisation de l’approche multipartite du projet pour sa mise en œuvre dans d’autres régions. Entre-temps, les laboratoires d’action ont déjà commencé à porter leurs fruits. En Belgique, par exemple, le travail se poursuit avec la société locale d'eau potable, qui apporte un soutien financier à la mise en œuvre des mesures WATERPROTECT par les agriculteurs. En Roumanie, les partenaires se sont donné pour mission de développer une destination écotouristique. En Irlande et en Espagne, de nouveaux projets régionaux et nationaux ont été lancés. Parallèlement, des démonstrations de bonnes pratiques se poursuivent en Irlande et en Italie, ainsi que dans d’autres bassins fluviaux, à l’initiative d’organisations d’agriculteurs et d’organismes consultatifs.
Le projet s'est terminé en septembre 2020, mais la communauté WATERPROTECT se poursuit également au niveau de l'UE, avec un forum dédié au partage d'expériences et à la contribution aux actions et recherches futures.
- VLAAMSE INSTELLING VOOR TECHNOLOGISCH ONDERZOEK N.V. (VITO)