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Projet H2020 FF-IPM : Lutte intégrée contre les mouches des fruits (IPM) in silico, prévention des ravageurs et lutte intégrée contre les mouches des fruits nouvelles et émergentes (IPM FF « hors saison »)

  • Taper Projet
  • État Rempli
  • Exécution 2019 -2024
  • Budget alloué 6.004.252,5 €
  • Portée Europeo
  • Principale source de financement H2020
  • Site Web du projet FF-IPM
Description

Les mouches des fruits constituent une préoccupation économique majeure dans l’agriculture, car de nombreuses espèces attaquent les cultures vivrières, entraînant des millions de dollars de pertes sur les ventes nationales et à l’exportation. Les restrictions sur l’utilisation des insecticides conventionnels nécessitent la mise en place de solutions durables pour la lutte antiparasitaire.

À cette fin, le projet FF-IPM, financé par l’UE, développera et démontrera un système informatique de gestion intégrée des ravageurs qui détectera et prédira les populations de trois espèces dévastatrices de mouches des fruits en Europe.

Il ciblera spécifiquement les populations hors saison pendant la période d’hibernation pour empêcher la prolifération des mouches des fruits pendant la haute saison. Le projet fournira un modèle de lutte antiparasitaire durable et stimulera la croissance économique de l’agriculture européenne.

Objectifs

Le projet FF-IPM se concentre sur trois espèces de mouches des fruits (FF) hautement polyphages (Tephritidae) qui causent des pertes dévastatrices dans l'industrie de la production de fruits frais : la mouche méditerranéenne des fruits (Ceratitis capitata), un ravageur émergent sérieux dans les zones tempérées du nord de l'Europe ; La mouche orientale des fruits (Bactrocera dorsalis) et la mouche des fruits de la pêche (B. zonata), deux nouveaux ravageurs majeurs (invasifs), qui constituent une menace imminente pour l'horticulture européenne.

Le projet vise à introduire des approches de prévention, de détection et de lutte intégrée contre les ravageurs (IPM) soutenues in silico pour les fruits nouveaux et émergents, basées sur des modèles spatiaux à un large éventail de niveaux spatiaux, de nouveaux systèmes d'aide à la décision et de nouvelles connaissances sur les caractéristiques biologiques des espèces cibles, le commerce des fruits et la socioéconomie. La lutte intégrée contre les FF introduit un changement de paradigme fondamental dans la lutte intégrée contre les FF vers une gestion « hors saison » en se concentrant sur la génération hivernante lorsque la population connaît des goulots d'étranglement importants, empêchant ainsi la croissance de la population plus tard dans la saison.

Des approches de contrôle « en saison » seront générées pour différentes échelles spatiales, en tenant compte des outils et services existants développés par FF-IPM. Des outils de prévention innovants seront développés pour suivre les fruits infestés par les FF (e-Nose) et identifier rapidement les spécimens interceptés (outils d'identification moléculaire rapide des ravageurs) dans les produits importés et dans les industries de transformation. Des systèmes de capture électronique spécifiques à chaque espèce pour les FF à trois cibles seront développés et utilisés grâce à de nouvelles stratégies de détection basées sur des modèles spatiaux. Les approches de lutte intégrée et les stratégies de détection en saison et hors saison seront validées dans des endroits sélectionnés dans huit pays différents.

Les données générées par FF-IPM sur la réponse des FF au stress, la dynamique d'hivernage et les schémas d'établissement et de dispersion à de faibles densités de population, combinées à des modèles de population spatiale avancés, devraient contribuer à la compréhension des facteurs moteurs des ravageurs nouveaux et émergents dans les scénarios de changement climatique.

Résultats

Stratégies intelligentes pour protéger les cultures contre les mouches des fruits. De nouvelles approches intelligentes en matière de prévision, d’interception et d’identification des espèces de mouches des fruits invasives pourraient contribuer à protéger l’industrie fruitière européenne, qui pèse plusieurs milliards de dollars. Les mouches des fruits (Tephritidae) constituent une préoccupation économique majeure pour les agriculteurs du monde entier, car elles attaquent les cultures vivrières et coûtent des millions de dollars en pertes de ventes. Bien que certaines espèces de mouches des fruits soient originaires d’Europe, les espèces envahissantes représentent une nouvelle menace importante. « Cela est en partie dû à la mobilité humaine et à l’augmentation des échanges commerciaux », explique Nikolaos Papadopoulos, coordinateur du projet FF-IPM de l’Université de Thessalie en Grèce. « Les gens apportent en Europe des fruits souvent infestés. Il suffit à la mouche de percer un petit trou pour pondre ses œufs. »

L’objectif du projet FF-IPM était de sensibiliser à ces menaces et de prendre des mesures pour empêcher l’introduction de deux nouvelles espèces : la mouche des fruits de la pêche (Bactrocera zonata) et la mouche orientale des fruits (Bactrocera dorsalis). Le projet visait également à développer de nouvelles approches de gestion pour une espèce déjà établie dans certaines régions du sud de l’Europe : la mouche méditerranéenne des fruits (Ceratitis capitata, originaire d’Afrique subsaharienne). Approches intelligentes de la gestion des ravageurs Le projet FF-IPM a commencé par générer de nouvelles données biologiques sur les trois espèces cibles. L’objectif était de mieux comprendre le comportement de ces mouches, ainsi que leur capacité à résister à des températures plus basses et à des hivers plus longs.

Ces informations ont été utilisées pour développer des modèles qui prédisent la propagation probable des espèces envahissantes. « L’étape suivante consistait à développer des outils d’interception », explique Papadopoulos. « Nous souhaitions identifier les infestations le plus tôt possible. Une approche très efficace a été le développement d'une clé d'identification électronique à entrées multiples. » Au lieu d’utiliser une caractéristique à la fois pour identifier une espèce, plusieurs caractéristiques peuvent être utilisées simultanément par voie électronique. Des outils d’identification moléculaire ont également été développés pour accélérer ce processus. Ainsi, au lieu d’attendre des jours pour obtenir les résultats, les inspections peuvent être réalisées en quelques heures.

Des pièges à mouches intelligents ont également été développés, ainsi que des algorithmes permettant d’identifier et de compter automatiquement les espèces envahissantes capturées. Ils peuvent être utilisés aux ports d’entrée ou dans les fermes. « Un système d’alerte rapide en temps réel envoie les résultats dès qu’une mouche est capturée et identifiée », explique Papadopoulos. Commercialisation de plateformes de modélisation bioclimatique Le succès du projet a conduit à la création d'une société pour commercialiser la plateforme de modélisation bioclimatique. Cette plateforme propose des cartes dynamiques qui prédisent les opportunités pour les espèces invasives ciblées. « Nous avons également développé avec succès des modèles pour prédire la propagation de la mouche méditerranéenne des fruits en Europe », ajoute Papadopoulos. « Un autre système innovant que nous avons développé génère des scénarios de gestion des nuisibles appropriés pour les agriculteurs, avec des estimations de coûts.

Ce système a été testé dans des fermes en Grèce, en Italie et en Espagne, avec des résultats impressionnants. D’autres outils ont été développés, comme un « nez » électronique pour intercepter les fruits infestés dans les expéditions commerciales, mais des recherches supplémentaires et une collaboration avec les parties prenantes sont nécessaires. Une gestion plus intelligente des nuisibles pour l'Europe Papadopoulos estime que le projet FF-IPM est arrivé à point nommé, contribuant à sensibiliser et à mettre sur le marché des outils avancés qui protégeront les agriculteurs européens. « C’est crucial non seulement pour les cultures nationales, mais aussi pour les exportations », note-t-il. Si une cargaison arrive d'Europe et s'avère infestée, il est souvent nécessaire de la détruire aux frais de l'exportateur. Cela représente un grave problème économique.

En empêchant les invasions de nouvelles espèces de mouches des fruits, le projet espère contribuer au maintien de la productivité et de la durabilité des industries fruitières européennes. Une meilleure compréhension du mouvement et du comportement des populations de mouches conduira également à une gestion plus intelligente des ravageurs à long terme.

Coordonnateurs
  • PANEPISTIMIO THESSALIAS (UNIVERSITY OF THESSALY - UTH)