
Projet LIFE : Intégrer l'économie circulaire et la biodiversité dans le traitement durable des eaux usées basé sur les zones humides construites
- Taper Projet
- État En cours
- Exécution 2020 -2025
- Budget alloué 1.893.955,00 €
- Portée Europeo
- Communauté autonome Castilla y León
- Principale source de financement VIE
- Site Web du projet Web del proyecto
LIFE RENATURWAT vise à démontrer que l'eau récupérée peut être obtenue à partir des effluents des stations d'épuration en combinant des solutions basées sur la nature (NBS) et des déchets industriels pour produire une ressource en eau de haute qualité adaptée aux utilisations environnementales, telles que la restauration/conservation des zones humides.
La pénurie d’eau est un problème chronique dans de nombreuses régions du sud de l’Union européenne, et les modèles de prévision qui intègrent les effets du changement climatique prédisent qu’elle s’aggravera et se propagera aux régions du nord. Ces ressources en eau maintiennent la qualité environnementale des rivières et des zones humides, mais elles diminuent rapidement en raison de l’activité humaine. La pression sur les ressources naturelles en eau pourrait être réduite en générant des ressources en eau de haute qualité à partir de sources non conventionnelles, d’une manière écologiquement durable et économiquement viable. Les eaux usées traitées sont une ressource en eau non conventionnelle qui, avec un post-traitement approprié, peut garantir la quantité et la qualité de l’eau adaptées aux usages environnementaux. Il s’agit de l’une des utilisations prévues par la législation espagnole sur la réutilisation des eaux usées (RD 1620/2007). La proposition européenne relative à la réutilisation de l’eau ne prévoit que son utilisation pour l’irrigation agricole (COM/2018/337). La directive relative au traitement des eaux usées urbaines (91/271/CEE, UWWTD) constitue le cadre permettant de garantir des exigences minimales de qualité pour les effluents des stations d'épuration des eaux usées (STEP). Toutefois, les autorités compétentes en matière d’eau doivent veiller au respect des objectifs environnementaux énoncés dans la directive-cadre sur l’eau (2000/60/CE), parmi lesquels figure l’atteinte du bon état des eaux de surface. Toutefois, les exigences de rejet de phosphore établies dans le DUAR (1 ou 2 mg P/l) sont insuffisantes pour utiliser l’eau traitée pour alimenter les zones humides ou d’autres plans d’eau lentiques, en raison de leur vulnérabilité à l’eutrophisation. De plus, lors de la production d’eau potable, l’un des principaux déchets générés sont les boues issues du traitement physique et chimique de l’eau. Le coût de gestion de ces boues de traitement d’eau potable (STEP) pourrait être réduit si une option de réutilisation était trouvée. Une option consiste à utiliser sa capacité d’adsorption comme sorbant du phosphore dans le post-traitement des eaux usées.
- Démontrer la faisabilité de réutiliser les boues d’épuration des eaux potables (BEAP), produites lors d’une étape du cycle de l’eau urbain, dans une autre étape, valorisant ainsi ces déchets et les transformant en matière première.
- Optimiser cette réutilisation en l’utilisant comme matériau de remblai pour les zones humides artificielles à écoulement souterrain vertical (VFCW), favorisant ainsi les processus biologiques qui se produisent dans les racines des plantes.
- Démontrer que la combinaison d'une VAH, dont le substrat est la STEP, avec une Zone Humide Artificielle à Surface Libre (ZAS) abritant des milieux diversifiés (surfaces libres et zones végétalisées) donne de meilleurs résultats environnementaux que si seule une ZAS est disponible à la sortie de la station d'épuration des eaux usées (STEP).
- Améliorer la qualité des effluents des stations d’épuration en réduisant leur concentration en nutriments, polluants émergents, substances prioritaires et agents pathogènes, augmentant ainsi leur biodiversité biologique (ex. : invertébrés aquatiques, amphibiens et insectes) ; et ainsi améliorer la biodiversité associée aux services écosystémiques, tels que la pollinisation et les insectes pour la lutte antiparasitaire en agriculture.
- Démontrer que ces SNB peuvent devenir des sanctuaires pour les espèces menacées et des lieux d’utilisation éducative.
- Élaborer des lignes directrices spécifiques pour la conception et l’exploitation des systèmes de renaturation, à inclure par les autorités compétentes parmi les améliorations proposées dans le processus d’appel d’offres pour les contrats de maintenance des stations d’épuration.
- Réaliser une analyse du cycle de vie (ACV) et une analyse coûts-bénéfices de ce type d’installation pour démontrer la pertinence de sa mise en œuvre.
- Établir des critères de qualité de l'eau pour les usages environnementaux, contribuant au développement de la législation espagnole et des propositions européennes sur la réutilisation de l'eau pour restaurer ou maintenir les services écosystémiques.
Le projet contribue aux objectifs de la directive-cadre sur l’eau de l’UE et de la directive Habitats (92/42/CEE). En transformant les boues en ressource, le projet contribue également à la politique de gestion des déchets et d’économie circulaire de l’UE. C’est un bon exemple de l’intégration des politiques de l’UE sur l’eau, les déchets et la biodiversité.
- Création d'un système de traitement de renaturation à la station d'épuration de Valls dels Alcalans (Valence, Espagne), gérée par le GOMSL (Gouvernement du Pays Basque), avec la création d'habitats humides sur une surface estimée à 300 m2, fournissant ainsi des services environnementaux tels que l'intégration paysagère, la séquestration du carbone et l'amélioration de la biodiversité.
- Démonstration que le traitement proposé améliore significativement la qualité environnementale des effluents de la STEP. Plus précisément, les efficacités d’élimination suivantes sont attendues, sur la base d’études en usine pilote : phosphore total (> 50 %), ammonium (> 60 %), matière organique (> 25 %), contaminants émergents (20 à 50 %), agents pathogènes (> 80 %).
- Améliorer la biodiversité aquatique en augmentant la richesse taxonomique d’au moins 50 taxons d’invertébrés aquatiques et en favorisant la colonisation de la zone humide construite par des espèces d’amphibiens, de reptiles, de poissons, d’oiseaux et d’insectes terrestres ; Production d'un débit d'eau renaturée compris entre 50 et 250 m3/j, équivalent à une population d'environ 1 500 habitants, qui alimentera le fleuve récepteur (le fleuve Magro à Valence, Espagne), contribuant à l'amélioration de son état conformément à la Directive Cadre sur l'Eau.
- Mise en œuvre d’une méthode économiquement et écologiquement viable de traitement et de transport des DWTS.
- Mise en œuvre d'un outil de conception et de gestion du schéma de traitement proposé basé sur des modèles numériques de qualité de l'eau, qui facilitera la mise en œuvre de cette technologie rentable n'importe où dans des conditions similaires.
- Elaboration d'un guide pour la conception, la construction, l'entretien et l'exploitation des systèmes de renaturation des effluents des stations d'épuration, qui aidera les autorités compétentes à proposer des améliorations dans les futurs appels d'offres des stations d'épuration.
- Nom du coordinateur/entité : Miguel Martin Monerris
Adresse postale : Camino de Vera s/n., 46022, Valence,
- Universitat Politècnica de València
- AdP(águas de Portugal, Serviços Ambientais, S.A.)
- EFE(AGENCIA EFE SAU, SME)
- UVEG(University of Valencia)
- EMIVASA(EMPRESA MIXTA VALENCIANA DE AGUAS SA)
- GOMSL(GLOBAL OMNIUM MEDIOAMBIENTE, S.L.)
- FGN(FUNDACIóN GLOBAL NATURE)