Projet LIFE : Gestion des forêts à croissance lente pour l'atténuation du changement climatique

La mise en place de systèmes d’échange de droits d’émission a favorisé des réductions ambitieuses des émissions de GES en créant des incitations économiques pour réduire les émissions de CO2 provenant de nombreuses activités. En dehors de ce système de contrôle se trouvent les secteurs diffus et moins énergivores (résidentiel, transports, déchets, agriculture, gaz fluorés et autres industries) qui sont responsables d'environ 40 % des émissions de GES de l'UE. Le règlement (UE) 2018/842 du Parlement européen et du Conseil démontre l’intérêt de l’UE à promouvoir les réductions d’émissions de ces secteurs. Pour y parvenir, il est nécessaire de développer des cadres réglementaires et opérationnels au niveau national ou régional qui canalisent l’intérêt compensatoire de ces secteurs vers des actions capables de séquestrer davantage de carbone que celui fixé par le milieu naturel.

Les flux financiers privés peuvent être essentiels pour soutenir les forêts de hêtres européennes, qui, en raison de leur croissance lente, ne sont pas utilisées dans les politiques de capture du CO2, malgré les preuves scientifiques que les écosystèmes complexes qu’elles génèrent ont une grande capacité de séquestration du CO2. Le projet sera réalisé dans des forêts de chênes-lièges et reproduit dans des forêts de hêtres, dont les produits n'émettent pas de CO2 mais le retiennent pendant une longue durée de vie (liège dans l'industrie, bois dans la construction). Les résultats peuvent être extrapolés à une famille avec une large distribution dans toute l’UE, dans des habitats complémentaires du réseau Natura 2000, avec un impact significatif sur la biodiversité et la socio-économie.