Projet HORIZON EUROPE ZUMBBA : Étude des déplacements urbains d'une espèce d'oiseau modèle pour comprendre le rôle de la biodiversité dans la propagation des zoonoses. (Évaluation de la biodiversité des oiseaux dans les zoonoses et les déplacements urbains)

La population urbaine mondiale devrait augmenter d’un milliard d’ici la fin de la décennie en cours, ce qui entraînera une expansion des zones urbaines de 1,2 à 1,8 million de kilomètres carrés. La planification des environnements naturels urbains est essentielle pour fournir une large gamme de services écosystémiques tels que l’atténuation des phénomènes météorologiques extrêmes, l’air pur et les possibilités de loisirs. Toutefois, ces avantages doivent être pris en compte parallèlement aux coûts potentiels qui peuvent découler de l’augmentation des risques de conflits entre l’homme et la faune sauvage, comme ceux causés par la propagation de maladies zoonotiques.

Les maladies transmises par les tiques, telles que la maladie de Lyme, la fièvre pourprée méditerranéenne, la fièvre Q et la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, sont des problèmes de santé majeurs qui devraient prendre de plus en plus d’importance en Europe dans un avenir proche et nécessiteront une surveillance étroite. Les oiseaux constituent un moyen de transport efficace et rapide pour les gros animaux et peuvent faciliter la propagation des maladies.

La plupart des recherches disponibles échantillonnent des tiques provenant d’oiseaux et d’autres animaux sauvages pour évaluer la présence et l’absence de maladies dans les habitats naturels, ou utilisent des modèles spatiaux pour prédire la distribution des maladies en fonction de variables bioclimatiques. Cependant, il existe un manque d’études qui suivent directement le rôle des mouvements d’oiseaux dans les zones urbaines pour définir les gradients de risque pour la population locale. En outre, la question de savoir si l’augmentation de la biodiversité, en renforçant la stabilité des écosystèmes et en créant un effet de dilution, diminue le risque de propagation des maladies zoonotiques, ou si l’augmentation de la biodiversité peut en réalité améliorer et stimuler la propagation des agents pathogènes, reste controversée.

La proposition actuelle vise à tester

• Si des maladies émergentes transmises par les tiques sont présentes dans des villes espagnoles de différentes tailles (Barcelone, Valence, Tolède),
• Si le mouvement de Parus major, une espèce d’oiseau non migrateur, peut être utilisé pour suivre la distribution et la propagation des maladies transmises par les tiques dans les zones urbaines,
• Si la distribution et l’occurrence des maladies transmises par les tiques varient en fonction des niveaux de biodiversité locale.