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Projet de la Fondation GreenBee pour la biodiversité : Restauration des sentiers de bétail comme infrastructure verte pour la conservation des abeilles sauvages dans les zones Natura 2000

Description

Le projet a réalisé divers travaux de restauration sur les sentiers d'élevage de la Communauté de Madrid afin de renforcer leur rôle de réservoirs de biodiversité pour les abeilles sauvages, renforçant ainsi leur rôle d'éléments d'infrastructure verte.

Quatre-vingt-seize nids ont été installés pour les abeilles sauvages, et des échantillonnages avant et après l'installation ont été effectués pour vérifier l'état initial des populations et le niveau d'occupation de ces nids par les abeilles.

Une étude sociale a déterminé qu’il existe un manque important de sensibilisation du grand public concernant le rôle écologique des sentiers de bétail et leur importance pour la conservation des abeilles sauvages.

L’initiative contribue à plusieurs objectifs du Plan stratégique pour le patrimoine naturel et la biodiversité.

Description des activités
  1. Analyse de la caractérisation géographique et structurelle des sentiers d'élevage entourant les parcs régionaux du bassin supérieur du Manzanares et du cours moyen de la rivière Guadarrama.
  2. Effectuer deux voyages de vérification sur le terrain dans des endroits préalablement sélectionnés pour vérifier le diagnostic posé.
  3. Ainsi, il a été possible de confirmer sur le terrain que les sentiers de bétail du Parc Régional du Cours Moyen du Rivière Guadarrama peuvent constituer des espaces d'une importance cruciale pour abriter des habitats naturels et semi-naturels et, par conséquent, des refuges pour la biodiversité.
  4. Conception du plan de restauration et indicateurs quantifiables pour son évaluation (occupation des nids pour les abeilles sauvages, nombre de germinations et de plantes survivantes dans les haies ligneuses, etc.). Les travaux de restauration comprenaient la construction de trois murs en pierres sèches le long de 16 sections du sentier du bétail, accompagnés de deux nichoirs pour les abeilles sauvages par mur, et la plantation de haies ligneuses indigènes pour l'intérêt floral le long de 16 autres sections.
  5. La construction de ces murs a augmenté les réserves de biodiversité et, en même temps, a favorisé des effets écologiques positifs dans la perspective de préserver la multifonctionnalité du paysage. De plus, l'existence de multiples creux de formes et de tailles variées en leur sein constitue une source de microhabitats idéaux pour l'activité ou le refuge d'un bon nombre d'espèces de reptiles et d'invertébrés. Restauration des sentiers de bétail dans les zones d'étude à travers trois types d'interventions : pose de murets en pierres sèches, pose de nichoirs pour abeilles sauvages dans les murs en pierres sèches et plantation de haies basses avec des espèces ligneuses d'intérêt floral.
  6. Conditionnement des habitats de nidification potentiels pour les abeilles sauvages le long des sentiers de bétail sélectionnés, afin qu'ils ressemblent étroitement aux structures de nidification naturelles disponibles pour les abeilles dans la nature, contribuant ainsi aux critères de restauration des sentiers de bétail en tant qu'infrastructures vertes.
  7. Échantillonnage sur le terrain des populations d'abeilles sauvages dans les habitats restaurés et les zones témoins. Le premier échantillonnage a été réalisé pour vérifier l’état initial des communautés d’abeilles, et le second avait pour but de déterminer l’état des populations après l’installation des nids. Ces campagnes ont permis de suivre l'occupation des nids d'abeilles sauvages, d'observer leur évolution et d'analyser la richesse et l'abondance des différentes espèces d'abeilles sauvages sur les pistes d'élevage concernées. Évaluation de la richesse et de l'abondance des espèces d'Apoidea présentes dans les habitats et différentes zones du PRCMRG et du PRCAM, identification des espèces d'abeilles sauvages présentes, identification de 34 morphotypes d'abeilles sauvages. De plus, il a été constaté que l’occupation des nichoirs a augmenté de façon exponentielle depuis avril 2021, avec 87 nichoirs occupés, jusqu’à un total de 757 en décembre de la même année. Enfin, une légère tendance vers une plus grande abondance a été observée dans les paysages comportant moins de zones d’habitat semi-naturel et plus de zones d’habitat cultivé.
  8. Échantillonnage social de la population des communes, avec une attention particulière aux producteurs, dans le but de recueillir des informations sur la valeur que les habitants de la zone d'étude accordent aux sentiers de bétail et aux abeilles sauvages. Ainsi, 82 % des répondants savaient que les sentiers à bétail sont protégés par la loi, et 89 % savaient qu’ils sont liés à la transhumance et aux déplacements locaux du bétail. Cependant, un peu plus de la moitié des personnes interrogées estiment que les sentiers de bétail offrent des zones de nidification aux abeilles sauvages ; En fait, il existe une grande disparité d’opinions quant à l’idée selon laquelle l’existence de sentiers de bétail est indifférente à la présence d’abeilles sauvages sur ces sentiers. De plus, près de 50 % des répondants ont déclaré qu’ils avaient peu ou pas conscience du rôle que jouent les sentiers de bétail en tant que réservoirs de biodiversité pour les abeilles sauvages. Par conséquent, les résultats de l’étude ont conclu qu’il existe un manque généralisé de sensibilisation de la population au rôle écologique des sentiers de bétail, en particulier dans la conservation des abeilles sauvages.
  9. Diffusion et communication du projet : publications sur les réseaux sociaux et sur le site Web du projet, diffusion médiatique, trois séances de sensibilisation et d'éducation environnementale et un atelier technique sur le transfert des résultats, « Étude de cas : Projet Greenbee », organisé dans le cadre du cours « Pollinisateurs : au-delà de l'abeille ».
Description contextuelle

Cette initiative naît, selon l'Université Autonome de Madrid, de la nécessité de restaurer et de valoriser le rôle des sentiers d'élevage dans la connectivité territoriale (le réseau public espagnol de sentiers d'élevage couvre près de 125 000 kilomètres linéaires), en tant qu'habitats de biodiversité , avec un accent particulier sur les abeilles sauvages , en plus d'assurer une connectivité écologique au sein et entre les espaces du réseau Natura 2000 et d'autres zones protégées.

L'organisation souligne que le projet a un caractère clairement démonstratif, puisque son objectif principal est de mettre en œuvre des actions de restauration des sentiers de bétail , qui, lorsqu'ils sont correctement gérés, peuvent servir de réservoir de biodiversité et assurer une connectivité écologique.

De cette manière, les résultats de l'initiative, complémentaires au projet LIFE CAÑADAS , contribuent aux objectifs 1.3, 2.1 et 2.2 du Plan stratégique pour le patrimoine naturel et la biodiversité , et pourraient également être appliqués dans de nombreux autres contextes géographiques, étant facilement reproductibles dans d'autres routes d'élevage existant en Espagne.

Objectifs

L'objectif général du projet était de contribuer à la conservation de la diversité des abeilles sauvages (Apoidea) dans plusieurs zones protégées de la Communauté de Madrid, faisant partie du réseau Natura 2000, à travers des actions de restauration sur les sentiers d'élevage qui permettent leur réhabilitation en tant qu'infrastructures vertes.

Les objectifs spécifiques ont été les suivants :

  1. Évaluer l'état de conservation du réseau de sentiers de bétail qui fonctionnent ou pourraient potentiellement fonctionner comme infrastructure verte dans le parc régional du cours moyen du fleuve Guadarrama (PRCMRG) et le parc régional du bassin supérieur de Manzanares (PRCAM), en accordant une attention particulière à la présence d'habitats critiques sur les sentiers de bétail qui sont nécessaires à la survie des espèces d'abeilles sauvages et à leur potentiel pour augmenter la connectivité entre les sites Natura 2000.
  2. Définir les critères de restauration des sentiers d’élevage en tant qu’infrastructures vertes et mettre en œuvre ces actions conformément aux recommandations élaborées dans le cadre de la Stratégie d’État pour les infrastructures vertes et la connectivité et la restauration écologiques.
  3. Tester les interventions de restauration sur la biodiversité.
  4. Comprendre l’importance sociale actuelle des sentiers d’élevage, ainsi que l’importance des abeilles sauvages dans les secteurs agricole et public en général.
  5. Diffusion et communication du projet.
Résultats

Le projet GreenBee a réalisé diverses interventions sur les sentiers d'élevage de la Communauté de Madrid pour renforcer leur rôle de réservoirs de biodiversité pour les abeilles sauvages (Apoidea), renforçant ainsi leur rôle d'éléments d'infrastructure verte capables de produire des impacts écologiques tangibles à l'échelle locale et régionale. Suite à une analyse cartographique, il a été décidé de concentrer les efforts sur le Parc Régional du Cours Moyen de la Rivière Guadarrama, où 32 sections de sentiers de bétail ont été sélectionnées, bien entretenues dans leur largeur légale et traversant des paysages agricoles producteurs de céréales.

Un plan de restauration a ensuite été élaboré en coordination avec le projet LIFE CAÑADAS, et des travaux ont été réalisés sur 24 sections, chacune mesurant entre 600 et 700 mètres de longueur et variant en largeur selon le type de sentier de bétail. Les travaux comprenaient l'installation de murets en pierres sèches et la plantation de plantes aromatiques et autres petites plantes ligneuses, en plus de l'installation de 96 nichoirs pour abeilles sauvages dans les murs. Avant de réaliser ces interventions, un échantillonnage de la communauté d’abeilles sauvages a été réalisé dans les 32 sections incluses dans la conception. Cet échantillonnage de prétraitement a donné lieu à une liste de 34 morphotypes d’abeilles sauvages, inégalement répartis entre les sections.

Par ailleurs, un suivi intensif de l'occupation des nichoirs installés dans les murs en pierres sèches a été réalisé par des visites toutes les six semaines. L'occupation des roseaux a connu une croissance marquée tout au long de 2021, atteignant un total de 757 à la fin de 2021. Les nichoirs sont restés en place après l'achèvement du projet et l'occupation continue d'être surveillée. Parallèlement aux interventions sur les sentiers d'élevage, le projet a également pris en compte l'environnement social des municipalités du Parc Régional du Cours Moyen du Rivière Guadarrama, conscient de la nécessité de lier les actions territoriales aux acteurs sociaux. Ainsi, l’une des actions du projet a permis de réaliser une recherche sociale sur les perceptions du public quant au rôle écologique des sentiers de bétail et, en particulier, leur importance pour la conservation des abeilles sauvages.

Les données montrent qu’il existe une marge d’amélioration significative dans la compréhension du public des sentiers de bétail : par exemple, près de 50 % des 151 répondants ont peu ou pas conscience du rôle qu’ils peuvent jouer en tant que réservoirs de biodiversité pour les abeilles sauvages. Enfin, l'initiative GreenBee a, selon l'organisation, déployé des efforts intensifs pour diffuser les objectifs et les résultats du projet. Une partie de cette diffusion a été réalisée dans la zone d'intervention, comme la célébration des séances de restitution des résultats au lycée Sapere Aude de Villanueva de la Cañada (Communauté de Madrid).

Cependant, des événements ont également eu lieu à l'Université Autonome de Madrid (UAM) et le projet a participé à un atelier avec des techniciens et des gestionnaires dans le cadre du cours « Pollinisateurs : au-delà de l'abeille », organisé par le Centre d'éducation environnementale Bosque Sur et le Groupe opérationnel Symbiose Api-Agro. Enfin, le projet est également présent en ligne et dispose de son propre espace sur le site du Laboratoire de Socioécosystèmes de l'UAM.

Les bénéficiaires
  • Universidad Autónoma de Madrid