Projet H2020 PANTHEON : Nouvelles approches de surveillance de la santé des plantes

Un système d’alerte précoce pour la mauvaise santé des cultures Les scientifiques développent un nouveau système qui surveille la santé des plantes au niveau cellulaire. Le changement climatique provoque une augmentation des vagues de chaleur, des sécheresses et d’autres phénomènes météorologiques extrêmes qui menacent les cultures européennes. Le stress des plantes est une préoccupation majeure, car une mauvaise santé des plantes affecte la productivité agricole. Les épidémies de ravageurs et de maladies deviennent également plus fréquentes, ce qui aggrave encore les menaces.

Cette situation a des implications économiques considérables, car l’agriculture est essentielle à la sécurité alimentaire et aux moyens de subsistance. D’un point de vue environnemental, le stress des plantes réduit la biodiversité, réduit la séquestration du carbone et aggrave l’érosion des sols, ce qui affecte la santé des écosystèmes. « Une meilleure surveillance est essentielle pour soutenir les initiatives de l’UE en faveur de l’agriculture durable », explique Panagiotis Nikolaou Moschou, professeur associé de physiologie moléculaire végétale à la Fondation Hellas pour la recherche et la technologie.

Les méthodes actuelles de surveillance des plantes, qui reposent souvent sur l’observation des changements d’apparence des plantes, ne peuvent pas détecter le stress physiologique suffisamment tôt pour permettre des interventions correctives. La collecte d’échantillons de plantes endommagées et leur analyse en laboratoire peuvent également prendre du temps. Les chercheurs du projet PANTHEON, financé par le programme Actions Marie Sködodowska-Curie, ont développé une nouvelle méthode de surveillance de la santé des plantes en utilisant la télédétection combinée à la spectroscopie, une technique qui permet de suivre les changements dans le spectre électromagnétique. « Notre projet vise à révolutionner la protection des cultures en permettant une détection précoce du stress des plantes », explique Moschou. Nouvelles techniques de suivi.

Les recherches en laboratoire de l'équipe ont généré des cibles prometteuses pour la sélection végétale, découvrant de minuscules entités jusqu'alors sous-estimées au sein des cellules végétales qui présentent une capacité remarquable à répondre rapidement aux défis environnementaux. Ils comprennent à la fois des protéines et de l’ARN et présentent des réponses spécifiques à diverses conditions de stress. « Cette découverte importante a non seulement amélioré notre compréhension des mécanismes de réponse au stress des plantes, mais a également contribué à obtenir un financement supplémentaire, notamment une prestigieuse subvention du Conseil européen de la recherche (ERC), nous permettant d'étendre cette recherche cruciale », a déclaré Moschou. Formation de chercheurs avancés.

Le projet PANTHEON comportait également un volet éducatif, facilitant les séjours temporaires entre organismes de recherche. Ces stages ont offert aux chercheurs à un stade avancé de leur carrière professionnelle l’opportunité d’accéder à des environnements de recherche diversifiés. « Ces expériences se sont avérées déterminantes pour améliorer leurs perspectives de carrière et plusieurs participants ont par la suite obtenu des postes à l'étranger dans le secteur de la recherche », explique Moschou.

Les stages ont élargi les horizons scientifiques des chercheurs et favorisé les collaborations internationales, tout en leur fournissant les compétences et les réseaux nécessaires pour prospérer dans un paysage de recherche mondial compétitif. « Le succès du programme dans la promotion des carrières internationales pour les chercheurs souligne son impact sur le développement de professionnels hautement qualifiés dans ce domaine », a ajouté Moschou. Un système d'alerte précoce pour protéger les futures cultures européennes L'équipe travaille actuellement au développement d'un système d'alerte précoce qui détecte les changements dans la santé des plantes au niveau cellulaire sur le terrain.

Cela permettra aux agriculteurs et aux conseillers agricoles de prendre des mesures opportunes, telles que l’ajustement de l’irrigation, l’application de traitements spécifiques ou la mise en œuvre d’autres mesures préventives pour minimiser l’impact du stress sur les rendements des cultures. « En fin de compte, cette approche proactive de la gestion des cultures contribuera à une plus grande sécurité alimentaire et à une plus grande stabilité économique dans le secteur agricole européen », déclare Moschou.