Projet H2020 AgroFossilFree : Stratégies et technologies pour une agriculture européenne sans énergies fossiles

Semer les graines de pratiques agricoles sans énergies fossiles Un projet financé par l’UE a mené des recherches approfondies sur les technologies et stratégies sans énergies fossiles et a développé une plateforme pour fournir des informations et promouvoir leur adoption dans l’agriculture. L’agriculture dépend principalement des combustibles fossiles pour répondre à ses besoins énergétiques et soutenir sa productivité. En Europe, le secteur contribue à 13 % des émissions totales de gaz à effet de serre. Les nouvelles technologies et stratégies énergétiques sans combustibles fossiles (FEFTS) peuvent être la solution pour rendre les processus agricoles plus durables, mais elles ne sont pas encore largement adoptées dans les zones rurales européennes. Dans ce contexte, un consortium de 16 partenaires travaille sur le projet AgroFossilFree, financé par l’UE.

Leur ambition était de créer un cadre pour promouvoir le FEFTS, en encourageant l’échange d’informations entre la recherche, l’industrie et les communautés agricoles. Dans le but de réduire l’utilisation des combustibles fossiles dans l’agriculture, le projet contribue aux stratégies clés de l’UE, telles que le Pacte vert pour l’Europe et la stratégie « De la ferme à la table ». « Les agriculteurs sont généralement disposés à participer à la transition durable, et l'intégration du FEFTS est désormais possible en raison de sa robustesse et de son prix relativement abordable, si nous pouvons surmonter les obstacles critiques grâce à une mise en œuvre efficace des politiques dans une perspective à long terme », déclare Thanos Balafoutis, coordinateur du projet AgroFossilFree. Une plateforme unique pour les FEFTS Dans le contexte actuel de l’UE, les principaux défis pour l’adoption des FEFTS comprennent l’investissement initial élevé, le manque de formation et de démonstration de ces solutions dans des conditions réelles, ainsi que le changement des politiques pertinentes, associé à une longue bureaucratie.

Pour surmonter ces obstacles, AgroFossilFree a développé la plateforme AgEnergy comme point d’accès unique pour promouvoir les informations sur FEFTS. Disponible en huit langues européennes différentes (danois, néerlandais, anglais, allemand, grec, italien, polonais et espagnol), il présente les solutions FEFTS à travers des articles scientifiques, des projets de recherche, des technologies commerciales, du matériel de formation et des programmes de financement disponibles qui facilitent l'adoption des solutions. De plus, la plateforme dispose d’une fonction d’intelligence artificielle qui agit comme un ensemble d’outils d’aide à la décision. « À l’aide d’un questionnaire, l’outil imite le processus de consultation dans lequel les experts évaluent les besoins de l’utilisateur final et proposent les interventions les plus intéressantes.

« Il fournit des liens directs vers les solutions les mieux adaptées aux exploitations agricoles, améliorant l'expérience des visiteurs et donnant de la visibilité aux fournisseurs de solutions », explique Balafoutis. À ce jour, la plateforme a publié des documents sur 1 959 FEFTS et a gagné 469 utilisateurs enregistrés et 3 000 utilisateurs uniques non enregistrés. Créer un changement grâce aux politiques AgroFossilFree a analysé la consommation énergétique et les besoins de l’agriculture dans la région. Par exemple, dans l’agriculture de plein champ, la production et l’utilisation d’engrais représentent environ 50 % de tous les apports énergétiques indirects. Le fumier de bétail présente un grand potentiel en tant qu’engrais organique et pour la production d’énergie renouvelable.

En ce qui concerne les serres, le chauffage représente jusqu’à 99 % de toutes les consommations énergétiques, et la plupart des méthodes utilisées dans l’UE reposent sur des combustibles fossiles. Grâce à ces connaissances, le projet a identifié et évalué les FEFTS actuellement disponibles qui peuvent assurer une plus grande durabilité. À la suite de recherches approfondies, le consortium a produit 19 notes d’orientation couvrant les politiques horizontales et générales, ainsi que des politiques spécifiques, soutenant davantage les méthodes de défossilisation de l’agriculture.